Avant de partir pour l’Égypte, je pensais que la région la plus importante de toute l’Égypte antique était celle du Caire, avec ses pyramides quatre fois millénaires. Et bien, j’avais tort. C’est à Louxor, au centre du pays, que vous retrouverez la plus grande concentration de monuments et de sites archéologiques de l’Égypte.
Il y a tellement de choses à voir à Louxor, que j’ai dû diviser ça en deux articles. Je traite dans cette partie de la rive est du Nil, où se situe notamment la ville moderne et les incontournables temples de Louxor et de Karnak.
Mon second article couvre la rive ouest du fleuve, où vous trouverez des sites de renommée mondiale comme la Vallée des Rois, et les temples d’Hatshepsut et Medinat Habu. C’est également de ce côté que vous pourrez faire un vol inoubliable en montgolfière, en surplombant ces lieux chargés d’histoire.
Le nom Louxor provient d’un mot arable qui signifie fortification ou château. La ville était autrefois connue sous le nom de Waset par les Égyptiens et de Thèbes par les Grecs. Elle constitue l’un des lieux habités depuis le plus longtemps sur terre.
C’est vers 2040 av. J.-C. que Louxor devint réellement importante, lorsque le pharaon Montouhotep II décida d’en faire sa capitale. Elle resta la capitale de toute l’Égypte pour la majeure partie du 2e millénaire av. J.-C., atteignant son apogée sous le Nouveau Royaume entre 1550-1069 av. J.-C.
En plus d’être le centre politique du pays, elle en était également la capitale religieuse. On y vénérait le dieu local Amon (ou Amon-Rê), qui finit par devenir le plus important de tous les dieux égyptiens. C’est en son honneur que fut érigé le gigantesque temple de Karnak.
Après le déclin de l’empire égyptien, Louxor tomba dans l’oubli pendant près de 2800 ans. Il fallut attendre l’arrivée de Napoléon et des premiers égyptologues aux alentours de 1800 pour que le monde réalise l’ampleur de toutes ses merveilles archéologiques.
La ville compte aujourd’hui près d’un million d’habitants, pratiquement tous rassemblés sur la rive est du Nil. Vous serez d’ailleurs étonnés de voir que ses rues encerclent complètement les temples de Louxor et de Karnak.
Cet imposant temple de presque 300 mètres de long, construit en plein cœur de la ville, constitue la première étape logique d’une visite à Louxor.
On doit sa construction à Amenhotep III, qui le fit ériger en l’honneur du dieu Amon (encore lui) au 14e siècle av. J.-C. Il fut agrandi au fil des siècles par une liste impressionnante de souverains, notamment Ramsès II, Toutânkhamon, Alexandre le Grand, et même ensuite par les Romains. C’est donc un voyage dans le temps que vous ferez en franchissant ses murs.
Il y a déjà beaucoup à dire sur la façade du temple. Haute de 24 mètres, elle fut érigée par Ramsès II, dont vous pouvez voir deux statues originales assises et une debout. Les trois autres ont été reconstruites.
Derrière la façade, vous pourrez admirer des bas-reliefs racontant ses conquêtes militaires, notamment lors de la bataille de Qadesh contre les Hittites. Ramsès II devait être pas mal fier de cette victoire, parce qu’elle orne aussi les murs du Grand temple d’Abou Simbel.
Impossible de rater l’énorme et magnifique obélisque à gauche, qui nous domine avec ses 23 mètres de haut. Si vous vous demandez pourquoi cette partie de la façade n’est pas symétrique, et bien sachez qu’il y avait autrefois un second obélisque de granite à droite. Il fut donné à la France en 1830 par le vice-roi d’Égypte, et trône aujourd’hui sur la place de la Concorde à Paris.
En franchissant la première porte, vous arriverez dans la Grande Cour de Ramsès II. Prenez le temps d’admirer les colonnes en forme de lotus, ainsi que les fresques et statues dédiées à la gloire du plus grand de tous les pharaons. Tout de suite en entrant se trouve le monument des trois barques solaires, bâti auparavant par Hatchepsout. Ces barques représentaient jadis le seul moyen de communiquer entre le monde réel et l’au-delà.
En poursuivant vers la prochaine salle, vous remonterez encore plus dans le temps en arrivant dans la Colonnade d’Amenhotep III. Cet espace marquait autrefois le début du temple dédié à Amon. Les colonnes y sont également différentes, et symbolisent ici des papyrus grandissant au bord du Nil, qui est à quelques dizaines de mètres à peine. Les bas-reliefs et fresques y sont particulièrement magnifiques, et on les doit à Toutânkhamon.
Un peu plus loin se trouve la Grande cour solaire, érigée elle aussi sous le règne d’Amenhotep III. Elle est entourée sur trois côtés par une double rangée de colonnes en forme de papyrus.
Vous entrerez ensuite dans une portion plus fermée du complexe. Au cœur de celle-ci se trouve la Chambre d’Amon, flanquée par les chapelles de Khonsu et Mut de chaque côté. La majorité des fresques que vous y verrez ont été faites par les Romains au début de notre ère. Si cette section vous intéresse particulièrement, je vous conseille d’amener une torche avec vous, puisqu’il y fait très sombre pendant le jour.
Juste après se situe le Monument de la barque solaire d’Amon, rebâti par nulle autre qu’Alexandre le Grand. On peut d’ailleurs le voir en tant que pharaon sur les bas-reliefs de cette salle. À la toute fin du temple vous remarquerez deux pièces dédiées à Amenhotep, dont une où l’on peut contempler le moment de sa conception divine.
Je vous recommande fortement de sortir des murs du complexe et de vous promener. Il y a beaucoup moins de monde dans cette partie, et vous y ferez des découvertes fort intéressantes.
Au nord du complexe, vous pourrez voir les ruines d’un fort construit à l’époque romaine. Quand je vous disais que Louxor voulait dire fortification, et bien c’est notamment à cause de cette section.
Si possible, commencez votre visite en fin d’après-midi. Vous éviterez ainsi le soleil de plomb de midi. En toute fin de journée, dirigez-vous vers le côté est du complexe, qui est particulièrement somptueux quand il est éclairé par les derniers rayons du soleil.
Attendez un peu que la nuit tombe, et vous découvrirez le site sous un tout autre jour. Les statues et colonnes sont magnifiquement illuminées, et on peut nettement mieux voir nombreux des reliefs. C’est d’autant plus vrai dans les salles au fond comme celle d’Alexandre le Grand, où les fresques sont bien plus faciles à admirer que de jour. J’ai d’ailleurs été étonné par la quantité de touristes qui sont arrivés dès que la nuit est tombée, ce qui est très inhabituel en Égypte.
En entrant au temple de Louxor, vous apercevrez sûrement sur votre droite une succession de centaines de sphinx qui s’étend au loin. Cette allée reliait autrefois le temple à celui de Karnak situé trois kilomètres plus loin. La majorité de l’allée originale reste enfouie sous les constructions modernes, mais des travaux d’excavation récents ont révélé au grand jour ces statues sur plusieurs centaines de mètres.
J’ai eu la chance de voir cet endroit en 2021, à peine quelques jours avant qu’il ne soit officiellement inauguré par le président Abdel Fattah Al-Sisi.
Plus haut, je vous disais de commencer par le temple de Louxor. Pourquoi? Parce qu’après la visite du complexe de Karnak, c’est un peu plus difficile d’être impressionné.
Karnak, c’est le temple de tous les superlatifs. Le site occupe plus de 2 kilomètres carrés, ce qui en fait l’un des plus vastes complexes religieux au monde. C’était d’ailleurs le plus grand de toute l’Antiquité. On y a vénéré le dieu Amon pendant 2000 ans, et plus de 30 pharaons ont participé à sa construction. Chacun voulait s’attirer la sympathie du dieu tout-puissant en agrandissant le complexe, qui était considéré comme le lieu le plus sacré de toute l’Égypte.
L’accès au temple de Karnak est très étroitement contrôlé. Mon sac à dos a d’ailleurs dû passer trois fois au détecteur de métal. On ne badine pas avec la sécurité en Égypte.
En entrant sur le site, vous verrez d’abord l’allée des sphinx à tête de béliers. Elle mène au gigantesque premier pylône (ce qui veut dire façade pour les Égyptiens), érigé par Nectanebo I, le dernier des pharaons égyptiens. Plus vous avancerez sur le site, plus vous reculerez dans le temps.
La Grande Cour est la première salle que vous verrez, et c’est aussi la plus vaste de tout le complexe. À votre gauche se tiennent trois petites chapelles où se trouvaient jadis les barques solaires des dieux Amon, Mut et Khonsu.
Ne manquez pas sur votre droite le temple de Ramsès III, qui ressemble à une version miniature de celui de Medinat Habu, situé la rive ouest de Louxor.
C’est la pièce de résistance de tout le complexe. Impossible de ne pas être abasourdi par les 134 immenses colonnes qu’on y trouve. Les plus grandes d’entre elles font 21 mètres de haut et plus de 3 mètres de diamètre. Elles représentaient à l’époque une forêt de papyrus, qui était inondée chaque année par le Nil qui se rendait jusque là pendant sa crue. Chacune des colonnes était autrefois peinte de couleurs vives et, même si le temps a fait son œuvre, on peut encore admirer la qualité de ces fresques.
Il y avait auparavant un toit qui recouvrait cet ensemble, et on peut toujours aujourd’hui voir les traverses qui le supportaient. Imaginez l’effort qu’il a fallu jadis pour hisser ces blocs de 70 tonnes là-haut. Malgré que le toit ait disparu, il y a beaucoup d’ombre dans cette salle, ce qui la rend agréable même sur l’heure du midi.
En franchissant les troisièmes et quatrièmes pylônes, votre regard se portera sur l’obélisque d’Hatchepsout. Avec ses 22 mètres de haut, c’est la plus haute de toute l’Égypte. Elle était à l’époque recouverte d’un alliage d’or et d’argent.
En continuant plus loin, vous remonterez dans le temps jusqu’au sanctuaire d’Amon. Cette pièce sombre constituait la résidence officielle du dieu et le cœur de tout le complexe de temples. Détruit lors de l’invasion des Perses, il fut reconstruit en granite par Alexandre le Grand.
Les dernières salles sont beaucoup plus vieilles et un peu moins impressionnantes, mais vous y serez plus tranquilles. Avant de partir, ne manquez pas le Lac Sacré, un bassin où les prêtres se baignaient jadis deux fois par jour pour se purifier. Vous y verrez tout près un deuxième obélisque d’Hatchepsout, étendu sur le sol.
Le complexe est très vaste, alors je vous conseille d’allouer au moins 3 heures à sa visite. J’ai tellement aimé mon expérience que j’y suis retourné une deuxième fois.
Si vous souhaitez avoir un aperçu des trésors que l’on pouvait retrouver dans les temples et tombes des alentours, ne manquez surtout pas de visiter le musée de Louxor. Ce n’est certes pas le plus énorme des musées, mais chaque pièce y est sélectionnée avec soin et bien présentée. J’ai trouvé que c’est une excellente introduction à l’histoire égyptienne, beaucoup moins chaotique que le musée égyptien au Caire.
Vous serez d’abord accueillis par une statue de Tuthmosis III, magnifiquement préservée et que l’on peut admirer sous tous ses angles. Ne ratez pas aussi la tête d’Amenhotep III, sculptée dans le granite. C’est à lui que l’on doit l’édification du Temple de Louxor. Ma pièce préférée du musée est aussi à son effigie. On le voit protégé par le dieu Sobek, arborant un visage de crocodile.
Vous aurez de plus la chance de voir des arcs en bois, qui ont été trouvés quasi intacts dans la tombe de Toutânkhamon. J’ai aussi été marqué par une momie, qui serait celle de Ramsès I. Elle se trouvait dans un musée de curiosités à Niagara depuis la fin du 19e siècle, avant d’être rapatriée ici il y a une dizaine d’années. Dire qu’on avait ça au Canada…
Le seul défaut de ce musée? Il est généralement fermé entre 13h et 17h, pour une raison que j’ignore. Vérifiez donc bien les heures d’ouverture au préalable. Prévoyez 90 minutes pour la visite de cet endroit fort instructif.
Impossible de passer du temps à Louxor sans marcher au moins un peu sur la Corniche. Elle est d’ailleurs appelée comme ça même par les Égyptiens. Elle longe le Nil sur plusieurs kilomètres, et vous aurez droit à une belle vue sur le fleuve dans les endroits où il n’y a pas trop de bateaux accostés. Avant d’y aller, préparez-vous mentalement à vous faire stopper à chaque instant par un local voulant vous proposer un tour de bateau, de calèche ou de taxi. Ça enlève malheureusement beaucoup au charme de la place.
Si vous souhaitez marcher dans cet axe avec un peu plus de quiétude, sachez qu’il existe une autre promenade en contrebas à certains endroits. Elle est infiniment plus tranquille, et vous pourrez y apercevoir de superbes murales dans la section commençant légèrement au nord du temple de Louxor.
Si vous voulez prendre une pause des monuments et de l’archéologie et relaxer un peu, mettez le cap sur Banana Island. Cette petite île à la végétation luxuriante est située à 5 kilomètres au sud de la ville, et constitue une excursion populaire dans le coin.
L’île n’est desservie par aucun ferry, et vous devrez donc y accéder par vos propres moyens. N’ayez crainte, vous n’aurez aucune difficulté à trouver un capitaine de bateau prêt à vous y emmener. Lire ici : c’est impossible de marcher plus de 50 mètres sur la Corniche sans se faire proposer un tour de felouque. Prenez bien votre temps en négociant et soyez clair sur où vous souhaitez aller et la durée de votre excursion.
Deux types d’embarcations sont disponibles pour vous y rendre : à moteur ou à voile. Comme je suis un éternel romantique, j’ai pour ma part choisi d’y aller en felouque. C’est bien plus agréable sans le son du moteur me suis-je dit, propulsé par la seule force du vent. Sauf que… quand il n’y en a pas de vent, ça n’avance pas du tout. Mon capitaine et son acolyte ont eu beau essayer de pousser l’embarcation avec une perche, on n’avait même pas fait un kilomètre après une heure. Oh et pour la petite histoire, on a aussi eu droit à de la pluie. Oui, oui, dans un endroit qui reçoit annuellement un seul et maigre millimètre de pluie.
Après un moment, je me suis dit qu’il valait mieux en rire, et on a rebroussé chemin. Alors ce sera pour une autre fois Banana Island!
Louxor est un endroit parfait pour commencer une croisière sur le Nil. Les options ne manquent pas, en allant du gigantesque palace flottant, jusqu’aux humbles felouques propulsées par une simple voile.
Le circuit classique vous amènera jusqu’à Assouan, en passant par les temples d’Esna, Edfu et Kom Ombo en chemin. Validez bien la durée du trajet, qui peut varier de plusieurs jours selon le type d’embarcation.
J’ai pour ma part choisi de ne pas faire de croisière sur le Nil. Plusieurs raisons expliquent ma décision : je manquais un peu de temps, et je n’étais pas très chaud à l’idée de m’enfermer sur un bateau avec des étrangers pendant la pandémie. Mais c’est surtout parce que je préférais découvrir l’Égypte à mon rythme, de manière indépendante.
Je dirais que 3 jours vous permettront de voir tous les sites majeurs de Louxor, sans être trop pressé. Je vous conseille de regarder la météo, et de consacrer la plus belle journée des trois à la rive ouest du Nil. Commencez cette journée en lion avec un vol en ballon, qui a vraiment été mon moment préféré à Louxor. Pour le reste, suivez l’itinéraire que je vous propose dans mon article : une journée parfaite dans la Vallée des Rois.
Ça vous laissera ensuite deux jours pour explorer la rive est du Nil. Pour la première de ces journées, je vous suggère de visiter le musée le matin, de relaxer sur l’heure du midi, et de vous rendre en fin d’après-midi au Temple de Louxor. Vous pourrez ainsi l’admirer autant à la clarté que de nuit, où il est alors à son plus magique.
La visite du temple de Karnak sera le cœur de votre troisième journée, que vous pourrez compléter par une excursion à Banana Island si le cœur vous en dit. Si vous êtes passionnés d’archéologie, vous pouvez aussi prévoir une quatrième journée pour partir en tour guidé voir les temples d’Abydos et de Dendara, situés à une centaine de kilomètres au nord de la ville.
Louxor est une ville très touristique et vous y trouverez toute la gamme d’hébergements, de l’hostel un peu rustre jusqu’au luxueux Winter Palace Hotel. Je vous suggère de choisir un hôtel assez central, où vous pourrez par exemple aller au Temple de Louxor à pied.
Si vous aimez le style auberge de jeunesse, je vous conseille le Nefertiti Hotel. Situé à deux pas du temple de Louxor, l’accueil y est chaleureux, et vous aurez droit à une belle vue en déjeunant sur la terrasse juchée sur le toit. Bien que je n’aie pas séjourné là (faute de place), j’y ai mangé à plusieurs reprises et tout était excellent.
J’ai aussi utilisé leurs services pour réserver ma journée sur la rive ouest, et pour planifier un transfert privé jusqu’à Marsa Alam sur la côte de la mer Rouge. Les tarifs sont compétitifs et le propriétaire est vraiment honnête.
Pour réserver une chambre au Nefertiti Hotel : https://www.booking.com/hotel/nefertiti-hotel-luxor
Pour un peu plus de confort, je vous propose le Iberotel, situé un kilomètre plus au sud. Les chambres y sont spacieuses et confortables, et le buffet déjeuner est très très copieux. Ça commence vraiment bien la journée.
L’attrait principal de cet hôtel? Ses jardins paradisiaques qui offrent un havre de paix sur le bord du Nil. C’est l’endroit parfait pour luncher ou prendre un verre, et c’est un antidote parfait à la ville qui est très bruyante. Si ce n’est pas encore assez convaincant, sachez qu’il y a aussi une piscine. Sur une barge. Sur le Nil.
Pour réserver une chambre au Iberotel Luxor : https://www.booking.com/hotel/iberotel-luxor
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2 Responses
Merci pour toutes ces explications
Quel travail
Bravo !
(par contre les tarifs ont doublé depuis ta visite)
Bonjour!
Merci d’avoir pris le temps d’écrire ce beau commentaire 🙂
Je vais essayer de trouver les tarifs actuels, merci de l’info.